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La petite canne Véra

La petite canne Véra

© Mai 2001 Daniel Leutwyler

C’est l’histoire d’un bébé canard, d’une petite canne, Véra, qui aimait beaucoup voyager.
Lorsque Véra était jeune, sa maman l’avait emmenée sur un bel étang où les nénuphars, habitat préféré des grenouilles, avaient de magnifiques couleurs bleues et blanches et dont l’odeur était particulièrement savoureuse.
Adolescente, la petite Canne Véra, déjà se rappelait ce bel étang, avec ses belles couleurs, ses délicieuses odeurs et le goût succulent de ses plantes aquatiques.
Elle avait très envie de le retrouver, mais elle ne se souvenait plus très bien comment y aller.
Un jour qu’elle était grande et déjà maman de deux mignons canetons, Véra se dit qu’elle avait très envie de leur faire connaître cet endroit merveilleux, mais elle ne se souvenait toujours plus très bien comment y aller et elle avait peur que, dans ces conditions, le papa canard ne veuille pas la suivre.
Un beau jour de printemps, alors qu’elle se promenait le long de la berge de son lac, en réfléchissant à comment elle pourrait retrouver le chemin de l’étang merveilleux, le papa canard lui sauta dessus et, comme les tous les mâles le font, lui pinça le cou et lui mit la tête sous l’eau.
Véra se débattit très fort mais, plus elle se débattait, plus son mâle l’enfonçait sous l’eau. Comme on le sait bien, c’est un comportement caractéristique des canards mâles.
Alors qu’elle allait manquer d’air, que sa tête lui faisait mal, que ses yeux commençaient à piquer parce qu’elle les fermait trop fort, elle les rouvrit.
Comme par miracle, elle revit, dans le fond du lac, comme dessiné dans la vase, le chemin à prendre pour se rendre à l’étang auquel elle pensait si souvent.
Cela lui donna la force de se dégager, de reprendre une grande respiration et de s’échapper un peu plus loin. Elle sortit vite de l’eau et se secoua vigoureusement. Les gouttelettes d’eau qui se trouvaient sur la graisse de ses plumes se déposèrent sur le gazon. Petit à petit, elles formèrent une mince rivière qui commença à se mettre en mouvement.
Véra respira encore un grand coup et appela ses deux canetons qui la rejoignirent très vite, car elle avait l’air excitée et très enthousiaste.
Elle les prit sur son dos, comme toutes les mamans canards font, et se laissa glisser très lentement le long de cette jolie petite rivière qui s’était formée sous elle.
Voyant que Véra s’en allait gentiment mais sûrement avec ses deux canetons, son mâle lui emboîta la nage, comme souvent les mâles font, et toute la petite famille glissa doucement le long de la rivière.
Chemin faisant, Véra raconta à sa petite famille combien l’étang qu’ils allaient découvrir était beau, calme et chaud. Combien les nénuphars si rares, bleus et blancs étaient magnifiques et odorants. Et combien les grenouilles, avec qui ils aimaient jouer, et les autres animaux qui y vivaient étaient intéressants à connaître et agréables à côtoyer.
Arrivés à destination, ils ne furent pas déçus, bien au contraire. L’étang était comme leur maman Véra l’avait décrit. C’était tellement super qu’ils voulurent, contrairement à l’habitude, envoyer plein de cartes postales à leurs amis et à leurs grands-parents, pour leur donner l’envie d’y venir aussi un jour.
Une fois revenus sur leur lac, les canetons se souvinrent souvent de ce magnifique voyage.
Ils rêvaient d’y retourner bientôt avec leurs amis ou leurs enfants.
Le papa canard n’en revenait pas, il était tout content et, lui aussi, avait envie d’y retourner un jour.

Etat présent

La personne à qui est destinée la métaphore souhaite beaucoup retourner en Grèce pour des « vacances sac à dos » avec son mari et ses deux enfants. Elle aimerait leur faire découvrir ce beau pays coloré, odorant, où il fait bon échanger avec les habitants et où la nourriture est délicieuse.
Elle aimerait pouvoir convaincre son mari de ce choix, mais elle a peur de devoir argumenter et de se confronter à lui, qui aime aller chaque année en Espagne chez sa mère et qui n’apprécie guère le changement et l’aventure.
Elle a surtout peur de ne pas savoir faire face à la réaction de ce dernier car, devant son attitude verbale agressive, sa manière de la culpabiliser et ses gestes, elle a déjà eu pour réaction de se sentir mal, comme douchée à l’eau froide, d’avoir les yeux qui brûlent, de ne plus respirer et de reculer ou fuir dans une autre pièce, sur le balcon ou dans le jardin, pour reprendre son souffle et du recul.
Elle aimerait être comprise, suivie une fois dans son choix. Elle dit savoir que ça va être mal accepté par son mari. Elle pense qu’elle n’a pas un enthousiasme assez communicatif, mais veut vraiment réaliser son désir.

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