Emrick et les mathématiques
©2007 Poignand Eglantine
Connaissez-vous l’histoire, de ce jeune garçon prénommé Emrick totalement fâché avec les Maths ? Eh bien c’est l’histoire que je vais vous raconter…
Cette histoire se déroule dans une école, plus précisément en classe de mathématiques, matière qui, comme chacun le sait, plaît ou ne plaît pas.
À Emrick, cela ne lui plaisait pas, c’était même l’exemple parfait de ce qui le rebutait au plus au point, de là à lui provoquer toutes sortes de maladies imaginaires encore méconnues dans nos contrées… Ce qu’aime Emrick c’est retrouver ses amis et jouer de la musique, ah çà oui, pour ce loisir, il était le premier, il lui arrivait même de faire l’école buissonnière ! Mais il y avait quand même une matière qui lui suscitait grand intérêt, c’était le cours d’Education Physique, cours pour lequel il faisait preuve d’une grande assiduité, en effet c’était le cours où il pouvait passer du temps avec la belle Adeline.
Ce jour-là, en salle de classe, le professeur de mathématiques, M. Van Derstrict – personnage peu commode – s’adressa aux élèves, tout en distribuant les copies de l’énoncé de fin d’année. « Jeunes gens, le document que je vous distribue est une épreuve déterminante pour votre passage en classe supérieure. Ce travail est à rendre dans dix jours à partir de demain, aucun retard ou absence ne seront tolérés, je veux voir vos copies sur mon bureau, vu ?! »
À ce moment-là, le visage d’Emrick se décomposa, on pouvait lire dans ses yeux une détresse sans pareil, il entendait déjà le tic-tac du compte à rebours, il se voyait enfermé dans sa chambre, le nez dans les cahiers pendant les jours les plus chauds et ensoleillés du mois de juin. Tout ça pour tenter de répondre au mieux à des questions de mathématiques qui n’avaient pour lui ni sens ni intérêt : l’angoisse!
Dépité par cette nouvelle, et surtout par la perspective de tout le temps libre auquel il devra renoncer, il se dirigea vers la machine à boisson en ruminant tout le long du chemin. Il approchait de la machine « dix, vingt, voilà, soixante centimes pour un bon café ! ». C’est alors qu’il vit une ombre grandir et qu’il sentit une présence derrière lui, c’était la belle Adeline qui était là tout près de lui, elle s’adressa à lui : « salut, dit-moi, tu accepterais de m’aider pour le devoir de maths, on pourrait travailler ensemble, non ? »
Le pauvre garçon n’en croyait pas ses yeux et encore moins ses oreilles. Elle ajouta « je ne suis pas mauvaise, mais disons qu’à deux, on arriverait sans doute à se motiver ! » Le pauvre garçon tout décontenancé accepta sans hésiter. Il regagna la salle de classe pour le prochain cours…
La tête dans les nuages et le sourire niais, il remercia, bien que non-croyant, tous les dieux du ciel, il n’en oublia aucun.
Le jour du rendez-vous de révision arrivait et, sachant qu’il allait passer du temps auprès de sa belle, il était hors de question de passer pour un blaireau qui ne savait pas compter. Il réunit ce jour toute la méthodologie, l’organisation et la science dont il était capable. On aurait dit un premier de la classe ! C’est muni de tous ses outils, de la règle à la calculatrice en passant par le compas, qu’il alla sonner chez sa camarade. Quand la porte s’ouvrit, il réalisa avec étonnement ô combien il était heureux de faire des maths et surtout, combien devenir le meilleur ami de Pythagore pouvait lui valoir l’estime et l’admiration qu’il pouvait lire dans les yeux de sa chère Adeline.
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