Face à soi Face au monde

Dans le coeur de chacun, il y a ce besoin inné d’être soi tout en se reliant au monde

extérieur, aux autres. C’est un élan créatif ayant pour objectif d’être authentique

tout en veillant à se préserver d’un environnement qui pourrait avoir des effets négatifs.

Le lieu est-il sûr, est-ce que je peux être moi ou est-ce que je dois montrer

une image sociale, qui n’est pas tout-à-fait moi, mais qui convient ? Curieusement

certaines personnes disent « Là dans cette circonstance j’étais moi alors que dans

telle autre ce n’était pas moi ! ». Bizarre, non ? Est-ce que l’on peut être soi ou pas

soi ? Mais celui qui sait exprimer son identité propre peut gérer la tension ou l’anxiété

de ne pas être accepté, le risque du rejet de ses idées et parfois de dévoiler

sa vulnérabilité.

Combien passe-t-on de temps au travail ? Un tiers de notre temps ? Plus ? Et si

maintenant on ajoutait le temps où l’on y pense pendant nos activités de détente

et de loisir, pendant le temps imparti aux déplacements pour s’y rendre, les heures

supplémentaires ? On se rendrait compte de la réelle place qu’il prend dans nos

vies.

Le travail représente de nos jours beaucoup plus qu’un moyen de subsistance. Il est

devenu un lieu pour exprimer son potentiel, développer de nouvelles compétences,

réaliser quelque chose d’utile pour soi et autrui, définir son identité. Il est aussi un

lieu d’appartenance, d’expression et de rencontres, de création de liens avec des

collègues. Comme dit plus haut, bien qu’il permette à des personnes de se réaliser,

les statistiques montrent que le travail reste une source de mécontentement et de

souffrance auprès de beaucoup de travailleurs.

 Extraits de “face à soi face au monde”